Les crêpes Bretonnes C'est lorsqu'elle a pétri
Les crêpes Bretonnes
C'est lorsqu'elle a pétri dans la grande terrine
D'égales quantités d'eau, de lait de farine
Qu'il faut la voir alors, la «Crêpière» bretonne
Dans ses gestes précis, sans être monotones.
Quand ce qui reste à faire, enlevé rondement
Semble fait en trois temps ( trois temps trois mouvements)
Frottant d'un chiffon gras, sa belle galetière
(Plaque sur pieds, sans bords, mise sur flamme claire)
la beurrant aussitôt, mais sans rien d'excessif
versant dessus la pâte et puis, d'un geste vif
L'égalisant partout avec une «raclette»
Enfin la retournant, avec une «palette»
Elle en obtient alors, si bien, si vivement
la crêpe de blé noir, la crêpe de froment
Qu'on reste bouche bée... et que la faim vous gagne
On s'asseoit, pour manger les crêpes de Bretagne
Et le pichet de cidre alors les accompagne.
( Émilie Bernard)
Recette n0 66
J'ai cherché qui était cette Émilie Bernard qui a écrit un si joli poème à l'endos de cette carte postale qui traine dans mes albums photos et que vue la beauté du texte, je n'ose m'en départir. J'ai trouvé peu de choses, juste ce qui suit:
Un brin de sensibilité culinaire , quelques touches d'images au parfum d'épices , un zeste d'écriture en vers et voilà ce qui fut l'un des plus gros tirages de cartes postales à thèmes. Le tout fut concocté par une société d'éditions opportuniste et très productive à l'époque LYNA à paris aidé d'un photographe connu et reconnu dans sa région , Michel Appolot de Grasse et une poètesse en «stan by» de publications:
Madame Émilie Bernard qui se vit ainsi pourvue de quelques revenus bien- venus pour payer sa pension à l'hôtel. En effet ses ouvrages littéraires en vers et prose-imprimés en auto-édition sans circuit de distribution organisé dans les années 40 ,jusqu'en 1958 date de la dernière publication, ni les piges consacrées aux éditions LYS pour des séries régionales et parisiennes ne lui apportèrent notoriété ou fortune. ( tiré du net)
Blandine Meil