Drame au cénotaphe d'Ottawa
Les deux dernières semaines j'ai été bousculée, apeurée. Le pays entier l'a été et même douloureusement brimé dans ce qu'il a de plus cher. Un drame devant le cénotaphe d'Ottawa a mobilisé la presse mondiale. Le soldat de faction, cet homme au sourire contagieux, toujours prêt pour une photo avec les touristes a été tiré à bout portant par une personne dérangée. La veille une autre personne avec le même déguisement et aussi dérangé a foncé avec sa voiture sur un autre soldat rentrant chez lui après son travail.
«Dans une vraie guerre, par respect pour l'ennemi on ne lui tire jamais dans le dos».! Et ici nous ne sommes pas en guerre nous sommes un pays démocratique qui ouvre ses portes toutes grandes aux personnes désirant se refugier dans ce Canada dont la réputation de pays paisible n'est plus à faire.
J'ai beaucoup lu sur le sujet. Dans La Presse, le Devoir: ils ont tellement de bons chroniqueurs. Des choses touchantes dont j'ai failli en faire copies. Je me suis ravisée, j'y ai mis juste mes simples mots.
A Ottawa, le soldat s'appelait Nathan Cirillo et son petit garçon s'appelle Marcus. Le soldat de Saint-Jean-sur-Richelieu se nommait Patrice Vincent.
Deux fils du pays dont nous portons tous le deuil.
Blandine Meil