Un flash!
Je reposte ce message parce que je le trouve beau et approprié aux jours que je vis . J'espère que mes bloguers lecteurs ne s'en offusqueront pas .Un poème est fait pour être lu et relu .Même le titre est de circonstance . Bonne lecture .jeudi 13 juin .B. Meil
Se souvenir! Se souvenir de nos souvenirs!
De quoi sont-ils faits? d'images, de flash, de bribes de mots entendus et notés? de pincements au cœur? de paroles qui reviennent nous hanter? Un paysage, un évènement, une peur, un secret qui vous hante?
Vous vous dites : ce n'est pas si important!
Et si ça l'était? Et si ça vous aidait à raconter une histoire extraordinaire?.
Il ne faut pas se dire: Bah! tout le monde le sait, bien du monde sont au courant de ce fait!
Eh bien non... Personne ne peut le raconter à votre façon, avec vos propres mots, votre ton, vos Émotions et votre vérité telle que vous l'avez vécue ou perçue!
C'est ce que j'essaie de faire en racontant ma propre histoire, telle que je la vis!
Je me souviens: De la colline verdoyante, du clocher de l'église et des coches tintant l'angélus de Midi.
Je me souviens: De ma sœur Céline et moi faisant le tour du village à la recherche de vaisselle cassée. C'était les sets de vaisselle de nos jeux.
Je me souviens: Des pèlerinages à Notre Dame du Bon Voyage une fois par an, avec Tante Anna. Nous y allions tôt pour la messe de sept heures . Chaque fois je tombais en syncope étant à jeun. Souvent c'était avant la fin de la messe, donc on me trainait dehors jusqu'au au bistro sous la tente, où l'on me choyait d'un café et brioche. C'était un bonheur.
Je me souviens: De ma première grande sortie à bicyclette avec Rosalie, jusqu'à La Pointe du Raz. J'avais tellement peur de tomber dans la mer à chaque descente ou remontée de cotes!.
Je me souviens: Des retours d'école durant les jours de brume qui n'en finissaient plus et du son sinistre de la corne de brume de la Pointe du Raz.
Je me souviens : De ma peur lorsque je vis le Columbia accosté en haute mer à Cherbourg ! nous dûmes d'abord monter dans une navette et de là nous hisser par une échelle à bord de ce paquebot qui nous mena au Canada ! Ensuite regarder la côte s'éloigner pour longtemps! longtemps ! looooong...................temps ........!
Je me souviens : Des joies et des minutes de naissance de chaque enfant. De ma vie de jeune mère ... des jouets et robes de poupée cousus en cachette le soir lorsque les filles dormaient....
Je me souviens : Du jour où je me suis trouvée seule, pour la première fois chez moi! La dernière enfant venait de voler de ses propres ailes! Après tant d'années avec la maison pleine d'enfants ! Que faire? à quoi occuper mon temps!
Je me souviens : Du malaise de ma première journée en résidence pour aînés ! Cent soixante personnes à identifier! Lesquelles seront mes amies? Comment me faire connaître et apprécier par chacune d'elles ? je peux vous dire aujourd'hui que j'ai réussi !
«Souvenir» : Cheveux blancs du cœur!
«Sourire»: Frisson du cœur.
«Vie» : Lumière au vent !
La Vie :
Un flash!
Le temps passe
Nos jours se remplissent
De choses légères
Et de tout ce qui est si important
Libre de penser comme on veut
On finit par ne penser que comme on peut
Comme un flocon de neige
Qui tremble dans l’air
La chute est lente
Le vent déroute
Mais le chemin reste
Inexorable
Jules Delavigne, Conclusions, 2008