Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Pour que l'histoire vive
19 mai 2014

Le bonheur a la queue glissante

farhoud-a--lebonheur

Aujourd'hui c'est un roman que je vous résume. Ce récit authentique  écrit par la fille de l'héroïne elle-même m'a beaucoup ému par l'exemple de cette famille d'immigrant, comme il y en a tant  au Québec. Je me suis reconnue plusieurs fois dans les pages, dans les difficultés de communiquer même si moi je parlais la langue, mais la mentalité est souvent une barrière. 

Un récit émouvant, plein de sagesse et toujours d'actualité.

 

 Dramaturge lue et jouée au Québec, aux États-Unis, en France, en Belgique et au Liban, Abla Farhoud a reçu en 1993 le prix Arletty de l'Université de la langue française et le prix Théâtre et Liberté de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques de France. En 2005, elle a fait paraître son troisième roman, Le fou d'Omar, chez VLB éditeur.

 

Nombre de pages : 158

Prix suggéré : 14,95 $

 

Abla Farhoud nous livre dans Le bonheur a la queue glissante les réflexions de Dounia, venu du Liban au Québec avec son mari et ses enfants pour accéder à une vie meilleure. Pour ses enfants. Car elle veut mourir là où ses enfants seront heureux.

 

Ce roman raconte avec fraîcheur le destin de Dounia, de Beyrouth à Montréal. «Je veux mourir là où mes enfants sont heureux», dit celle qui a finalement pris racine au Québec.
Dounia, 75 ans, ne sait ni lire ni écrire et ne parle que l’arabe. Elle laisse la parole à Salim, son mari, et à ses enfants, qui parlent une langue qui lui est étrangère. Elle se croit muette, inintelligente. Dans Le bonheur a la queue glissante, elle murmure avec naïveté et sagesse une culture orale surprenante qui glisse en nous comme le bonheur. Avec elle, on se laisse bercer par les proverbes libanais, on questionne la vie et la mort, on rit et on pleure. Dounia – «le monde», en arabe – possède une voix et un cœur grands comme le monde, aussi fragiles que le bonheur.
Publié pour la première fois en 1998, Le bonheur a la queue glissante a été couronné par le prix France-Québec – Philippe Rossillon et a connu un vif succès auprès des lecteurs tant au Québec qu’en Europe.

 

Narration de Blandine

 

Le livre écrit par sa fille, raconte l'histoire de Dounia, femme courageuse, sortie de son pays natal avec son courage et ses quatre enfants! pour venir rejoindre son mari en pays étranger.

Dounia, qui en arabe veut dire : «Univers» a une force insoupçonnée en elle. Elle ne parle que l'arabe et encore ce n'est qu'un dialecte des montagnes où elle a vécue avec son père, veuf. Ce dernier a fait marier son fils de 17 ans pour avoir une bonne à la maison qui s'occupera du foyer. Ce père de religion orthodoxe, ne s'est même pas aperçu que sa fille Dounia a quitté l'école où on la battait, car sa langue était différente de celle de l'instituteur. Ceci se passe en Syrie dans une tradition orale. Pas de livre à la maison, seul le père prêtre orthodoxe avait quelques livres sous clé...

L'important pour Dounia est de nourrir sa famille. Sur le bateau en partance pour l'Amérique elle dira:  «la nourriture nous arrivait sur la table...»

C'est ainsi qu'elle commence à voir qu'il y a un monde, un continent, au delà de son village natal.

D'étonnement en étonnement, ne parlant ni l'anglais ni le français, dans ce petit village des Laurentides où ils se sont installés, Dounia se fait de bons voisins en partageant avec l'employée de son mari, ses restes de repas....

Courageuse encore quand pour la première fois, elle se présente à l'école pour la remise des bulletins. Elle était si fière de ses enfants qui réussissaient très bien à l'école, premiers de classe  surtout les filles.

Elle a reconnu que ce qui lui est arrivé de mieux dans la vie c'est d'avoir immigré... Elle a évolué plus vite que son mari! Elle qui ne fréquentait aucun voisin a fini par adopter les coutumes du pays en observant autour d'elle.

Elle aimait les rideaux aux fenêtres... Cuisinière électrique, Réfrigérateur, cafetière, etc. Elle s'étonnait de toutes les babioles que l'on pouvait s'acheter au Québec

Sans aucune instruction, juste son instinct de mère, elle a détecté avant son mari que son fils aîné n'était pas un paresseux mais qu'il avait une maladie (bipolarité). Le titre: Le fou d'Omar est son histoire et le deuxième roman de l'auteur.

L'auteur, Abla Faroud est bien la fille de sa mère pour avoir réussi à se mettre dans la peau de cette dernière et nous décrire ses sentiments. Quel travail! quel humilité!

«Avec ses proverbes, Dounia arrivait à s'adapter  au mode de vie d'ici.»

Même sur la séparation du Québec elle  se positionnait.

Une famille attachante avec ses défauts, ses qualités, ses luttes pour s'intégrer!

«Seule sa propre écorce est tendre pour le bois» » J'ai une écorce de 11 couches disait-elle : six enfants et cinq petits-enfants!

Fin de ma narration...

 

C'est en lisant de tels exemples de vie que je trouve le courage d'écrire la mienne!

Après la «Revue Arrimage», j'ai fondé »Le cercle de lecture Arrimage ». J'ai proposée au groupe de la revue, de continuer nos rencontres ailleurs puisque le collège ne pouvait plus nous prêter de local. J'ai fait appel à ma bibliothèque de quartier qui a accepté de nous prêter un local que nous avons occupé durant  16 ans. A raison d'une rencontre par mois de septembre à Juin. Nous étions très structurées. Avec une grille ou questionnaire de départ.

Que vous a apporté ce livre? Qui est l'auteur? et a- t-il publié autre chose? A-t-il reçu des prix? Avez-vous fait des découvertes?  Quel est votre personnage préféré? Une vingtaine de questions  auxquelles nous n'étions pas tenues d'y répondre chaque fois... 

Seize années de bonheur à la découverte d'auteurs, Français, Québécois, étrangers. Il y avait celles qui aimaient les romans d'amour, celles qui préféraient les romans policiers, les politiques, les aventures, l'histoire ou la géo.

Nous avons eu des auteurs invités. De 94 à 2005 je compte 21 signatures et commentaires d'invités à notre cercle.

L'âge vient en compte dans le relâchement des rencontres... Certaines sont rendues dans l'univers, d'autres luttent contre la maladie. Je m'ennuie de ces riches heures de discussions littéraires et de découvertes d'auteurs ... Je dois me ressourcer sur les blogs de littérature et poésie.

Blandine Meil

 

Publicité
Publicité
Commentaires
B
C'est un très beau récit, je vais chercher ce livre et je t'en reparlerai. Bisous
Répondre
A
je dois aller a la bibliothèque ces jours ci . je vais essayer de trouver ce livre qui a l'air si interessant et que tu résumes si bien . tu as le chic pour faire ressortir tes émotions de n'importe quel texte et nous les faire partager. continues ma sœur c'est bien <br /> <br /> bisous <br /> <br /> Annette
Répondre
A
Je vais m'empresser de trouver ce livre que tu décris avec autant d'émotion et que tu as aimé, je l'aimerai sûrement, j'ai entière confiance en toi! Depuis que je lis tes pages je sais que je suis en phase avec tes paroles, tes émotions, l'âge n'a vraiment aucune importance, tu as un coeur jeune remplis de tous tes souvenirs et tu sais communiquer tes passions, je t'embrasse tendrement ma belle Blandine, Anne
Répondre
Pour que l'histoire vive
  • Au fil de ma vie j'ai accumulé des feuilles volantes de mon histoire, de mon parcours. Il s'en trouve dans des cahiers, et depuis quelques années dans les fichiers de mon ordi. je veux les partager et ainsi faire revivre l'histoire!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Pages
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 127 373
Derniers commentaires
Publicité